Histoires

Bayard

La Maison de la Bonne Presse, fondée par un groupe d'écclesiastiques en 1873, publie plusieurs revues impregnées de religion. Bayard est un de ses titres de presse, paru pour la première fois en janvier 1936.

Bayard
De 1936 à 1962

Historique

Bayard est un journal catholique qui vient remplacer en 1936 L'écho du Noël, édité jusqu'en 1935 par la Bonne Presse. C'est une revue qui s'adresse aux jeunes garçons, en vue de les instruire et de les divertir.

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Le journal est fortement marqué par la religion. Il appelle ses lecteurs à suivre un code moral et à se conduire en missionnaires, les invitant à se rassembler et à porter l'insigne des Bayards. L'hebdomadaire gagne en notoriété au point d'être le grand rival de la revue Coeurs vaillants, publiée par l’Union des œuvres catholiques de France.
La devise du journal : "sans peur et sans reproche" annonce un fort esprit de chevalerie présent tout au long de la publication de Bayard. Les lecteurs adressent leur courrier au Chevalier noir, qui les appelle en retour "Bayards" ou "Petits Bayards".
La parution du journal est interrompue en juin 1940 pendant la guerre. Il est publié en zone libre à Limoges quelques mois plus tard, sous le nom de Jean et Paul.
Après la guerre, Bayard adopte un ton moins religieux, même si ses personnages sont animés par leur foi et que les récits bibliques y ont toujours leur place. Le journal suit son cours jusqu'en janvier 1962, remplacé ensuite par le titre Record.


Le contenu
Bayard propose dans ses numéros plusieurs bandes-dessinées : histoires chevaleresques, policières, militaires, fiction et western; tout autant de genres adressés particulièrement aux garçons à cette époque.
Le journal, au ton très chevaleresque, propose aussi plusieurs récits se situant au Moyen âge, et des héros aux qualités qu'il souhaite conférer à son lectorat masculin : bravoure, honneur, bonne foi.
Les fêtes chrétiennes sont l'occasion de publier des numéros spéciaux, davantage marqués par la religion, riches en conseils de bonne conduite.
Des pages documentaires offrent aux lecteurs le loisir de se cultiver : récits biographiques et historiques, mais aussi rubrique sur le cinéma, le sport ou encore la musique.
Bayard n'oublie pas que ses jeunes lecteurs ont aussi besoin de s'amuser. Des jeux et une dernière planche de BD, souvent humoristique, complètent le magazine.

 

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Source :

Raymond PERRIN – Fictions et Journaux pour la jeunesse au XXe siècle – L’Harmattan, 2014