Nancy illustré

En 1913, à la veille de la Grande Guerre, dans un élan fortement patriotique, quelques journalistes emmenés par Léon Goulette (1856-1929), fondateur et ancien directeur de l’Est Républicain, lancent une revue locale dans les bureaux situés à Nancy Thermal au parc Sainte-Marie. La revue est publiée sous la houlette de la Compagnie fermière des thermes de la ville de Nancy.

La revue se présente comme un journal d'information littéraire et artistique grand public. Elle narre les grands événements politiques mondains, festifs, sportifs, culturelles de la cité ducale et se propose de faire connaître en France et à l’étranger, et en s'appuyant sur de nombreuse illustrations, les atouts touristiques, économiques et industriels de la Lorraine. 

La revue se présente aussi comme un journal d'opinion rappelant aux fidèles lecteurs que l'annexion de l'Alsace-Moselle imposée par l'allemagne impériale de Guillaume II depuis 1871 n'est pas définitive. Pour ce faire la revue n'hésite pas à prendre des accents ouvertement patriotique et nationaliste en publiant des articles consacrés à Barrès, à Jeanne d'arc, aux nombreuses personnalités prêtes à défendre la grandeur et les intérêts de la petite patrie française.

Pour garantir le succès de la revue son impression est confiée aux maîtres imprimeurs nancéens Barbier et Coubé.

La maison Barbier installée Quai Choiseul se charge de l'impression du texte et des multiples illustrations qui ornent la revue (photogravure similigravure), la maison Coubé, rue de la Pépinière, s'occupe de la lithographie, de la partie artistique. Toutefois l'usage de la photographie est l'un des atouts du journal.

La revue s'accompagne de son supplément le "Bulletin officiel de l'automobile club lorrain" fondée en 1897 et qui témoigne de la montée de l'automobile en lorraine au début du XX^e.

Malheureusement pour des raisons probablement budgétaires "Nancy Illustré" ne publie rien en mars et avril 1914 et livre son ultime et dernier numéro le mois suivant.