Nécrologie
Définition
Dans la presse, il s’agit de la liste des avis mortuaires. Un avis de décès prend souvent la forme d’un petit texte annonçant la mort d’une personne avec le nom de ses proches, l’heure, la date et le lieu des obsèques. L’avis peut comporter une petite biographie du défunt.
Nécrologie des célébrités dans la presse
Suivant la notoriété du défunt, la nécrologie peut se trouver à différents endroits du journal. Une personnalité importante peut faire la Une d’un journal ou bénéficier d’un encart dédié.
Les nécrologies des célébrités sont souvent rédigées à l’avance par les journalistes et mises à jour régulièrement. Dans le jargon journalistique, l’ensemble de ce type de nécrologies est appelé « viande froide » et les nécrologies sont conservées dans un endroit appelé « marbre » ou « frigo ».
Origine du faire-part de décès dans la presse
Avant l’invention de l’imprimerie, les décès étaient annoncés par des crieurs qui marchaient dans les rues clamant le trépas d’une personne. Puis l’écrit s’impose doucement avec les premiers faire-part de décès qui prenaient la forme de cartons d’invitation aux obsèques. Ces derniers étaient envoyés directement aux personnes conviées à la cérémonie par la famille.
Les Affiches de Paris lancées par le libraire Antoine Boudet en 1745 sont considérées comme étant à l’origine du faire-part dans la presse. En effet, elles comportaient des petites annonces, des faits divers, des événements mondains et des avis de décès.
Ce n’est qu’au XIXe siècle avec l’essor de la presse que les avis de décès vont véritablement s’imposer dans les journaux d’information. Ces rubriques n’ont, en revanche, pas encore de structure figée avec des formules consacrées. De plus, la fréquence de ces avis dépend de chaque journal.
Espace et structure du faire-part de décès
Jusqu’au XXe siècle, l’avis de décès n’a pas de place définie au sein d’un journal. C’est une rubrique qui bouge à l’intérieur d’un numéro. La forme n’est pas non plus définie. On trouve des avis très courts avec le nom du défunt et son adresse mais aussi de longs articles biographiques avec des extraits d’oraison funèbre.
Ces avis dans les journaux font office d’invitation et remplacent les « faire-parts » de décès auparavant envoyés individuellement.
À partir de 1920, les avis deviennent courts et stéréotypés pour des raisons de coût et d’espace et vont plutôt se trouver à la fin des journaux dans ce qu’on appelle aujourd’hui les « carnets ». Les avis de décès sont payés par la famille du défunt ou par ses collègues pour lui rendre hommage et présenter leurs condoléances à la famille.
Pourquoi annoncer un décès dans la presse ?
Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’aspect mondain de l’avis de décès par voie de presse est encore important. La profession du défunt et ses distinctions particulières occupent une place centrale au sein de l’article nécrologique remplaçant les titres de noblesse.
Jusqu’à la révolution sexuelle, les femmes ne se distinguent sur leur avis de décès que par la profession de leur mari. C’est seulement à partir des années 60 qu’elles ont leur propre nom et leur profession sur leur notice nécrologique.
Nécrologie dans l'Express de l'Est du 17 mai 1935
Faire part de décès de Madame Louis Majorelle née Jane Kretz
