Le XXe siècle de 1914 à nos jours

Contenu du Le XXe siècle de 1914 à nos jours

Au fil du temps, la fonction de diffusion de l’information continue à faire reculer le militantisme politique. De tribunes politiques, les quotidiens d'information deviennent des entreprises d’information et communication, avec une imprimerie, un personnel nombreux. On observe un phénomène de grande concentration économique qui signe l’effacement progressif puis la disparition des petits périodiques très localisés dans les éditions locales des grands titres. 

 

 

L’épreuve des guerres

En 1914, le départ de nombreux habitants, la mobilisation de jeunes journalistes, la pénurie de papier, la censure ont une lourde influence sur la production de journaux. Le Bulletin de la Meurthe et Moselle est une publication nouvelle qui s’adresse spécifiquement aux réfugiés, à partir du 1er décembre 1914 et jusqu’en 1920.
L’Est Républicain est le seul à tirer son épingle du jeu : au lendemain de la guerre, il gagne la partie en tirant à plus de 40 000 exemplaires, puis à 135 000 exemplaires en 1933 avec 8 éditions. Grâce à la direction de René Mercier, qui rédige les éditoriaux, le journal est à la pointe du progrès technique. C’est d’abord un journal d’information, son orientation politique est moins affirmée qu’avant la guerre, et il soutient Raymond Poincaré, ancien député de la Meuse et président de la République (1913-1920). L’Éclair de l’Est, dirigé par Louis Marin, est le seul autre journal à survivre, sous la forme d’un recto-verso pendant le conflit. Des hebdomadaires catholiques comme La Croix de l’Est et la presse d’arrondissement perdurent, tandis que les hebdomadaires de gauche commencent à apparaître après la Première Guerre mondiale. Ce sont d’abord les organes de syndicats ou de partis : tels que Le Réveil ouvrier, organe de la CGT, ou La Voix de l’Est, émanation du Parti communiste, à partir de 1935. 

La Seconde Guerre mondiale

bouleverse encore davantage la production périodique à cause de l’occupation. L’Écho de Nancy, journal allemand de langue française, est publié par l’occupant sur les presses de L’Est Républicain. On reprochera après la guerre à l’Est Républicain d’avoir perçu un loyer pour l’occupation de ses locaux. 
La Résistance fait tirer La République de l’Est libéré, quotidien, du 18 septembre au 7 octobre 1944, date de la reparution de L’Est Républicain. Les journaux qui se sont sabordés en 1940 sont autorisés à reparaître. Léon Chadé, nouveau directeur de l’Est Républicain, parvient à redresser la barre, notamment en engageant des journalistes qui ont leurs entrées dans la presse nationale. Son concurrent L’Éclair de l’Est doit se résigner à cesser sa parution quotidienne en 1949. 

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