Caricature religieuse
Les débats entre cléricaux et anti-cléricaux font rage.
Pour la République reproduit des illustrations issues de La Semaine anticléricale, elle-même éditée par La Lanterne, grand quotidien politique anticlérical parisien. Suite à un article paru dans Pour la République mettant en doute la moralité des jeunes gens dans les patronages (centres de loisirs religieux), ainsi que l’intolérance cléricale qui y est pratiquée, des violences physiques et voies de fait sont perpétrées contre quatre jeunes hommes. Un texte accompagne ce dessin, concluant qu’ « il est inadmissible que sous le prétexte qu’on n’a pas même opinion on soit attaqué lâchement ».
Ce journal est combattu par Émile Deshays qui défend les idées de la droite progressiste contre le gouvernement du « Bloc des gauches » et leur politique anticléricale. La loi de séparation des Églises et de l’État (décembre 1905) n’est pas encore acceptée par la droite, quoique l’idée que « La République assure la liberté de conscience [et] garanti[sse] le libre exercice des cultes » (article 1) soit acceptée par certains.
Au même moment, Maurice Barrès se lance dans la bataille de la presse, du côté du nationalisme, défenseur de la tradition et des cléricaux, dans La Terre lorraine : revue populaire illustrée, puis dans Le Drapeau, dont il est directeur de publication jusqu’en 1903, un organe violemment antidreyfusard et antisémite.